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Le judo français savoure sa victoire en finale par équipes mixtes contre le Japon : « On a gagné à Tokyo, on gagne à Paris, quoi de plus beau ? »

Les inconditionnels de sport n’aiment rien tant que les renversements de situation, les victoires sur le fil et les symboles forts. Ceux qui ont suivi la finale de judo par équipes mixtes entre la France et le Japon, samedi 3 août, à Paris, ont été comblés. Crispés devant leur écran de télévision, sautant à pieds joints dans une fan-zone, la voix éraillée depuis les gradins de l’Arena Champ-de-Mars – consacrée temple du judo pour cette quinzaine olympique –, ils ont assisté à une fin de tournoi haletante et indécise, qui a nécessité une ultime confrontation pour départager les deux nations.
L’équipe emmenée par Teddy Riner, déjà sacré la veille chez les plus de 100 kg – un troisième titre olympique individuel qui conforte encore un peu plus sa place dans l’histoire de son sport – distancée au début de finale, est parvenue à recoller aux points, puis à remporter le combat décisif fixé, par le hasard du tirage au sort, sur la catégorie du Guadeloupéen.
Dans le registre du symbolique, on observera d’abord que les Bleus ont foulé le tapis de l’Arena en judogis bleus, ce qui pourrait relever du détail sans importance si les quelque 8 000 spectateurs de la salle installée dans le Grand Palais éphémère, acquis pour la plupart à l’équipe de France, n’avaient pas scandé le prénom des judokas à chacune de leur entrée sur le tatami et comblé les moments restants de retentissants : « Allez les Bleus ! »
On remarquera ensuite qu’après une entame ratée pour les dits Bleus, avec la défaite prévisible de Maxime-Gaël Ngayap Hambou face au double champion du monde Sanshiro Murao, celle inattendue de Romane Dicko contre Natsumi Tsunoda titrée quelques jours plus tôt, et la déconvenue de Sarah-Léonie Cysique, c’est déjà Teddy Riner qui permit à la France de ne pas sombrer en prenant l’ascendant sur l’un de ses adversaires les plus réguliers et les plus massifs, Tatsuru Saito (1,89 m, plus de 160 kg). Mais à 3-1, le Japon pouvait entrevoir le soleil se lever enfin sur cette épreuve par équipes mixtes – introduite dans le programme olympique à l’occasion des Jeux de Tokyo – que la France avait eu l’outrecuidance de remporter en 2021, chez lui.
C’était sans compter sur la jeune garde du judo masculin en moins de 73 kg, Joan-Benjamin Gaba. Médaillé d’argent mardi, le Français sans titre majeur jusqu’ici, 35e au classement mondial, a battu le double champion olympique Hifumi Abe dans un combat homérique. « J’ai une bonne condition physique. Lorsqu’on demande à l’arbitre à sortir pour un petit saignement comme il l’a fait, c’est pour récupérer, commente le Sévrien de 23 ans. Et là, je me suis dit, quand il va revenir, je vais le cueillir. »
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